La bière nous a bien goûté par ce beau dimanche chaud du mois d’août.
Suite à des obligations familiales, nous n’avions malheureusement pas pu participer à la première édition de la Hopperoute. Mais les échos favorables de cette promenade nous ont incité à ne pas rater cette deuxième édition ! Et oui, il faut le dire : Alain et Sandra ont à nouveau organisé quelque chose de spécial : étape par étape, relier des points d’attraction par de magnifiques chemins. On ressentait que cette promenade avait été montée avec passion (pour les MG et tout ce qui y touche)… Cela commença par une journée ensoleillée exceptionnelle : 28°C en prévision, donc la petite pinte fraîche serait la bienvenue. Pas moins de 54 MG reluisantes furent amenées par leurs propriétaires dans la petite gare pittoresque de Baardegem.
L’ambiance était au mieux, et nous fûmes confrontés
aux faits dès l’inscription : Alain et Sandra avaient déjà exposé un bac de bière décoré de branches de houblon. Le houblon et la bière à volonté, sont désormais les thèmes de cette promenade. Le bac de bière était du reste aussi une antiquité… chinée à un marché au puce brugeois et ayant appartenu à la Brasserie Henri Maes « De Halve Maan » qui était, non pas par hasard, le point final de cette promenade. L’intérieur de la gare prénommée respire encore l’ambiance d’antan. Tu te promènes dans un vieux wagon de train, avec de vielles valises dans les filets à bagages. C’est un risque de les traîner là. Car
chacun en voudrait bien une qui conviendrait à son MG. Certains ont même demandé le prix à ce pauvre homme.. (elles n’étaient pas à vendre). Nous étions dans les derniers à partir, trop peu de temps pour parler à tout le monde. (il y avait d’ailleurs deux semaines que nous n’avions pas rencontré la plupart d’entre eux)… Vers dix heures
moins le quart, nous nous blottissions dans notre MGA ; lunettes, casquette et, par sécurité, une couche de crème solaire, et nous pouvions démarrer. Nous avons d’abord fait un tour dans la région des « Faluintje » ; puis vers le Waasland. Le roadbook nous prévenait que quelques chemins n’étaient fort accessibles. Nous allions donc rendre visite à l’oncle Jef, qui n’était pas à la maison, nous avons promené dans la magnifique région. Nous avons rencontré notre oncle Jef à vélo au 24ème kilomètre. Le brave homme, déjà d’un certain âge, avait peut-être fait sa propre promenade dominicale du houblon par quelques cafés locaux, il prenait la moitié du chemin avec son vélo, formant ainsi, derrière lui, une file de MG. Pour se remettre des émotions endurées nous nous sommes trouvés dans l’obligation de faire halte dans un très petit café nommé « den bierpaddestoel ». Bien qu’il semblait petit de l’extérieur, il s’avérait néanmoins qu’il y avait un grand choix de bières. Fortifiés par ce breuvage au houblon, nous avons pu effectuer le reste du parcours, qui nous amena à Stekkene sur les terrains de Verbekefoundation. Heureusement, Alain avait mis sa trophy devant l’entrée, car notre première réaction en empruntant le
terrain fut « Est-ce bien ici » ? Cela ressemblait à un terrain industriel, mais nous remarquions vite quelques détails remarquables, l’invitation à ce rallye nous avait déjà avertis, donc oui, ça devait bien être ici. En rentrant, notre franc est tombé. Nous étions plongés dans un environnement où la nature sauvage, combinée avec l’art et la culture, était réhaussé d’une pointe d’écologie. L’ensemble existe seulement depuis deux ans et n’est que peu connu du grand public (même certains riverains le connaissent à peine).
Vous devez bientôt appartenir à ce petit monde, le connaître ou déjà y avoir été. Donc : nous y sommes aussi allés. Nous étions attendus pour le dîner sur cet emplacement exceptionnel, mais, avant ou après, nous pouvions également jeter un oeil sur la collection remarquable d’art moderne. L’approche était la suivante : d’abord boire, puis manger et finalement continuer la visite. Mais dès l’entrée nous allions d’une surprise à l’autre. Même fascinés par cette chimère comme des gens à la Jan Fabre ou un Panamarenko, nous allions d’une oeuvre à l’autre et oubliions nos besoins physiques… Lorsque nous avions reconnu le terrain et les bâtiments, nous avons réussi à attraper les derniers petits pains, et à table nous entendions : avez-vous vu ça, et êtes vous allé voir là ? Il semblait que nous avions encore raté quelques choses, donc, nous avons vite mangé et ensuite nous
sommes repartis en reconnaissance. Heureusement, il ne s’agissait pas d’un rallye avec
questionnaire. En sortant dans les derniers, nous avons rencontré un groupe d’amis (dans l’ombre) sous le capot d’une MG. Dirk avait une panne et ne savait pas faire démarrer son MG. Pas d’allumage. Nous avons essayé d’établir un diagnostique, changement de bobine, mais rien à faire… pas d’étincelle à la bougie. Malheureusement nous avons dû la tracter, car nous ne laissions pas volontiers quelqu’unen arrière. L’étape de l’après-midi nous emmena à la frontière belgo-néerlandaise avec point d’arrivée Bruges.
La panne nous fera perdre du temps, mais nous avons prouvé de quelle écurie provenaient les chevaux de notre MGA. Ce fut le moment le plus chaud de la journée, mais heureusement, les routes choisies étaient largement arborées, ne manquant ainsi pas d’ombre. Il y avait également d’agréables haltes prévues au roadbook, mais, comme nous ne voulions absolument pas manquer la visite de la brasserie à Bruges, nous avons continué notre route. Un peu plus loin, nous avons retrouvé les voitures de nos compagnons de voyage, qui picolaient tranquillement à une terrasse. OK, si c’était ainsi, nous prendrions également notre temps pour boire quelque chose de frais. Après nous être agréablement désaltérés, nous continuions direction Bruges. A travers les Polders, et
via le centre de Damme, nous arrivions finalement près du canal, où se déroulait l’épreuve de natation Bruges-Damme ; pour enfin trouver le parking de la gare de Bruges, via le ring. Tandis que nous fermions la capote de notre voiture, les MG arrivaient les unes après les autres ; nous rassemblant finalement pour visiter en groupe la brasserie « De Halve Maan ». Luc et Catherine, bons brugeois, nous ont conté l’une ou l’autre curiosité et histoire de Bruges. Arrivés à la Brasserie, nous avons directement pu nous regrouper pour la visite. Curieusement, la brasserie est toujours en activité (en plein centre de Bruges) ! Notre guide nous expliqua la méthode ancienne de fabrication avec des
détails pittoresques ainsi que l’origine de l’expression francophone « être complètement siphonné ». Après la visite, nous avions encore plus soif, nous avons donc très vite bu notre « Brugse zot ». Finalement, nous nous retrouvions tous dans une belle salle de la brasserie. Le dîner soigné et abondant finalisait parfaitement cette belle balade. Sandra et Alain, en vous remerciant encore une fois pour cette balade organisée avec goût et l’exceptionnelle expérience. Et hop… à la prochaine édition !!!
Traduction Christian Heughebaert