MG FC 7900.
MG Old Number One : FC 7900 – 1925
Elle est née en 1925. Elle a été fabriquée par Cécil Kimber pour participer à des événements sportifs et bien que les premières MG datent de la fin 1923, elle est souvent considérée comme la MG Number one!
Elle a été fabriquée sur une base de Morris Cowley. Le châssis a été modifié et coupé à l’arrière afin de modifier le train arrière et conférer à l’auto un design innovant.
Caractéristiques de cette première MG :
Moteur 4 cylindres Hotchkiss à soupapes en tête – Usinage et polissage de la culasse – Allumage par magnéto,
Cylindrée de 1548 cc – Alésage/course 69.5x102mm – Taux de compression 5 :1,
Freins à tringles sur les 4 roues,
Boite de vitesse à 3 rapports + marche arrière,
Un carburateur SU : il est à noter que le carburant était amené au carburateur par une pompe à pression d’air actionnée parb le conducteur et située à coté du levier de vitesse. Cette pompe mettait le réservoir d’essence sous pression ce qui permettait à l’essence d’arriver au carburateur,
Vitesse maxi : 129km/h Accélération 0-60mph : 20 secondes.
Cette voiture a été enregistrée le 27 Mars 1925 sous l’immatriculation 842 FMO puis a reçu un nouveau numéro en 1950 : FC 7900.
Cette voiture a été vendue par Kimber à un de ses amis pour la somme de 300 £. Elle a ensuite servie pour tracter une remorque de nourriture pour bestiaux et fut redécouverte dans la cour d’une ferme à Manchester par un employé MG en 1932. Elle a été restaurée à l’usine d’Abingdon et a servi ensuite à la promotion de la marque. Lors de cette restauration la couleur grise originale a été changée pour le rouge bordeaux actuel. Elle est estimée à plus de 500.000 $ .
Lors du cinquantième anniversaire de MG la voiture a été envoyée aux USA, mais elle est aujourd’hui visible à Gaydon au British Motor Industry Heritage Trust Collection.
FC7900, les MG Super Sport 1924 – 1926 et les Trials :
Quelques éclaircissements s’imposent quant à la production de ces autos spéciales appelées « Super Sport » et fabriquées sur mesure pour quelques passionnés, grâce à qui notre marque favorite vit le jour.
Evidemment, FC 7900 est et restera mythique. Elle est unique et célèbre de par le fait qu’elle participa les 10 et 11 Avril 1925 au fameux Lands End Trial avec à son volant Monsieur Cécil KIMBER…. Et qu’elle remporta la course…
Petit rappel pour nous, Français ; les Trials évoquent des épreuves de maniabilité et d’agilité motocyclistes ; pour nos amis d’outre Manche, ce sont des Rallyes de plusieurs centaine de Miles disputés dans des conditions parfois épouvantables: Chemins de terre ou caillouteux, passages de gués, routes mal pavées, etc… Imaginez vous cela en 1925….
Véritable enfer pour les mécaniques et les pilotes, le Lands End Trial reliait Londres aux terres les plus retirées de la pointe de la Cornouaille, à l’extrême Sud Ouest du pays. Pour vous faire une idée, je vous suggère de taper Lands End Trial sur « You Tube », car cette épreuve est toujours au calendrier aujourd’hui ….
FC 7900 n’était donc pas la seule MG engagée dans ces Trials : En 1926, un certain W « Billy » COOPER (l’un des meilleurs clients de Cécil KIMBER) engagea 3 MG « Super Sport » au L.E.T. pilotés par CHIESMAN, GATHER et SPOONER.
SPOONER remporta la médaille d’Or, CHIESMAN l’Argent et GATHER le Bronze. L’aventure MG était en route, jalonnée par les victoires, et la marque devint alors synonyme de voitures de Sport.
La MG Super Sport de Philippe Brasier
« En ce qui concerne la voiture dont je suis provisoirement dépositaire, elle possède toutes les caractéristique de la Old Number One, ce qui laisse à penser qu’elle fut l’une des voitures produites par Morris Garage entre 1924 et 1926. Elle est construite sur un châssis Morris raccourci et modifié à l’arrière ; et surtout elle possède fameux moteur culbuté développé et amélioré par Charles MARTIN (un nom bien de chez nous) ingénieur de chez Hotchkiss et qui sera par la suite recruté par C. Kimber.
Tout est différent de ce que j’avais pu conduire auparavant… Conduite à droite (détail par rapport au reste)
Allumage par magnéto, donc nécessité de se servir de l’avance manuelle pour la mise en route (à la manivelle) et pour la conduite,
Boite à 3 vitesses non synchro, donc double débrayage indispensable tant pour monter que pour rétrograder.
Le pédalier est intéressant : l’embrayage est à gauche, l’accélérateur au milieu et le frein à droite… Donc le pied gauche commande l’embrayage et le droit appuie sur la pédale du milieu pour accélérer et sur celle de droite pour freiner ! Il faut quelques heures pour s’habituer…
C’est une voiture qui s’apprend et se fait respecter mais dés que l’on sait composer avec Elle, ce n’est que du bonheur. Couple impressionnant, reprises souples sur un filet de gaz. Généreuse et vaillante, sa tenue de route et freinage sont acceptables pour l’époque tant qu’on ne se trompe pas de pédale. Il est prudent de garder une main sur le levier extérieur de frein de stationnement pour
es freinages d’urgence…
J’ai toujours eu beaucoup de plaisir à la piloter même si j’ai eu quelques frayeurs. Très agréable à rouler sur petites routes sinueuses avec un bon revêtement, je ne suis pas encore mûr pour m’engager dans un Trial avec Elle et on peut, en la conduisant, imaginer combien les pilotes de l’époque avaient grand cœur…et leur Autos aussi. »
TOTAL RESPECT…..