Un beau dimanche s’annonce, ciel bleu, soleil, peu de vent, la totale !
J’ai rendez-vous chez Alain vers 8 heures et nous prenons la route en direction de Menin. La belle MG A d’un rouge écarlate est encore capotée car l’air de cette matinée est malgré tout un peu frais. Arrivée sans problème, la route de ce matin est dégagée et le lieu de rassemblement est facile à trouver. Sur le parking, outre les participants, quelques curieux viennent admirer ces splendides machines et, en laissant traîner mes oreilles, je dois avouer que la nôtre a un certain succès tout comme les autres oldtimers.
Nous décapotons en prévision de cette belle journée. Les questions des observateurs ne tardent pas mais je laisse Alain y répondre car dès que cela parle technique je préfère laisser la parole au spécialiste. Après un bon petit déjeuner, nous nous mettons en route et essayons de rester dans le groupe de tête car pour le plaisir, il est plus intéressant de découvrir le road-book et de rechercher la route sans « suivre » les autres. Deuxième rond-point, nous « oublions » une route à droite, et nous prenons évidemment la mauvaise
direction. Très vite, nous revenons sur nos traces mais bien sûr, nous nous retrouvons bons derniers. Ce début de rallye est fait de traversées de villages et de bouts de nationales et de départementales françaises. Tout roule parfaitement, le road-book est bien fait et je guide Alain sans problèmes. Après une petite pause vers 10.30 hrs, l’itinéraire prend un autre visage et les routes deviennent plus jolies, tout comme le paysage vallonné. Cela se transforme en une superbe ballade dans un environnement particulièrement agréable.
Arrêt pour le repas de midi où nous croquons un jambon/fromage/beurre dans la plus pure tradition d’outre- Quiévrain. Durant cette pause, Alain m’a fait la surprise de me convier à prendre le volant. Demander à un chien s’il veut un os … Après les explications d’usage sur la conduite d’un tel engin, j’effectue mes premiers tours de roues avec quelques appréhensions et surtout beaucoup de précautions. S’il y a des choses que l’on prête difficilement dans la vie, je crois que le volant de cette MG A en fait certainement partie. J’en suis donc particulièrement fier. Si j’apprécie le rôle de navigateur, celui de pilote est évidemment différent. La position de conduite doit se maîtriser mais cela va assez vite. Les sensations sont toutes autres et tenir une direction non-assistée m’a rappelé mes débuts de jeune conducteur. Mais ce qui m’a le plus agréablement étonné, c’est la souplesse
du moteur et de la boîte de vitesse avec laquelle, si le trafic n’est pas trop important, la quatrième peut rester enclenchée et, à basse vitesse, cette voiture reprend sans problèmes. Évidemment, j’ai malgré tout un peu taquiné la première qui n’est pas synchronisée (bon sang, il me l’avais dit mais il y a l’habitude des voitures modernes) ce qui a provoqué quelques grincements d’engrenages. Merveilleuses sensations de conduite, là on sent vraiment ce qu’est la conduite automobile ainsi que l’état des routes parfois dégradées. Sur un petit chemin abrupte et passant au milieu des champs, nous apercevons une MG B arrêtée sur le côté, capot relevé, le conducteur nous fait signe. Je crois que Alain est connu pour ses talents d’assistance car celui-ci n’hésite pas à lui demander s’il n’a pas de courroie de rechange. Question stupide, il a toujours tout avec lui, il en a même deux ! Plus de l’eau, plus de l’huile (j’ai même entendu qu’il avait un deuxième moteur, mais on dit tellement de choses !). Une demi-heure plus tard, et après les conseils techniques
d’Alain, son moteur ronronne à nouveau et nous pouvons reprendre la route.
Le circuit continue et après la pause de l’après-midi, je reprends le volant avec un certain plaisir. Au bout d’une heure, problème de direction à suivre. Alain hésite sur le road-book et nous effectuons un retour sur la position précédente. Immanquablement, nous rencontrons d’autres participants qui nous confirment que c’est bien la bonne route, nous les suivons. Mais un peu plus loin, ils s’arrêtent sur le bas-côté et doivent
corroborer nos doutes. Bref il n’y a pas que nous dans la panade et après quelques hésitations et discussions ultérieures, nous prenons la décision de rejoindre le lieu d’arrivée (à l’aide d’une carte et un peu du GPS). Cette belle journée s’est terminée par un bon repas dans une ambiance conviviale. Le retour s’est effectué capoté (sans les vitres de côtés) et sans problèmes, Ce n’est là que ma troisième expérience en rallye (une avec la MG A et l’autre avec la Porsche) mais je commence à y prendre beaucoup de plaisir et j’attends avec impatience la prochaine sortie.
Mes félicitations à l’organisateur Wim
Roland